Comment tout a commencé

Jetez un coup d’œil à votre quartier. Vous verrez des routes, des lignes électriques, des lampadaires, des feux de circulation, des bornes d’incendie et des bâtiments de toutes les formes et de toutes les tailles. Avez-vous déjà pensé à ce qui fait fonctionner toutes ces choses? La réponse, chers amis, est juste sous vos pieds.

C’est au milieu du 19e siècle qu’ont été enfouies les premières infrastructures, lorsque, après une épidémie de typhus, Edwin Chadwick a commencé à étudier l’épidémie et a conclu qu’elle était causée par des égouts à ciel ouvert et à de l’eau potable contaminée. Fort de cette conclusion, M. Chadwick a commencé à faire pression sur le gouvernement britannique pour qu’il crée et mette en place des normes de mesures d’hygiène pour les collectivités. En conséquence, des normes ont été adoptées et les communautés ont commencé à construire des réseaux d’égouts et d’aqueduc, d’abord à Londres, puis dans tout le Royaume-Uni.

À peu près à la même époque, les législateurs et les gouvernements ont également entériné l’utilisation de lampes à l’huile pour accroître la sécurité de leurs communautés pendant la nuit. Bientôt, les lampes au gaz ont remplacé les lampes à l’huile, et les conduits de gaz ont été installés. La popularité grandissante du gaz, utilisé pour le chauffage et l’éclairage résidentiel, a nécessité l’installation de plus grands tuyaux, créant ainsi les premiers pipelines et les premiers réseaux de transport d’énergie de l’autre côté de l’Atlantique. Le premier pipeline de transport de gaz du Canada, un tuyau en fonte de 25 kilomètres de long, a été construit en 1853.

Avec le temps, les économies locales se sont développées, les zones commerciales se sont étendues, le pipeline Portland Montréal reliant Portland, au Maine, et Montréal, au Québec, a été construit et achevé en 1941. Dix ans plus tard, les premiers pipelines de transport d’énergie du Canada (ligne de canalisation interprovinciale et ligne de canalisation de TransMountain) ont été construits et les activités n’ont cessé de prendre de l’expansion. Il était nécessaire de créer un organisme pour promouvoir et réglementer l’industrie de l’énergie et, en novembre 1959, l’Office national de l’énergie (ONÉ) est né.

Au Canada, le taux élevé de natalité des années d’après-guerre et l’économie croissante ont entraîné des demandes pour les commodités modernes. De plus en plus de nouveaux quartiers devaient être desservis par des infrastructures souterraines. Le développement rapide des collectivités, puis la conversion des terres agricoles en développements suburbains puis urbains ont contribué à faire croître davantage la demande. Les possibilités d’emploi étaient abondantes, les familles ont déménagé dans de grands centres et le niveau de vie était en augmentation — la vie était bonne! Cependant, il y avait un inconvénient : au fur et à mesure que les populations augmentaient, le nombre d’incidents impliquant les réseaux d’infrastructures souterraines de services publics était également à la hausse. Des gens ont été blessés, l’environnement a été souillé, les structures ont été endommagées, les services essentiels ont été interrompus et les coûts d’entretien ont augmenté. Il fallait intervenir!

Heureusement, des associations ont été mises en place dans le but de prévenir de tels événements : des groupes de prévention des dommages ont été formés, des normes ont été créées et des organismes de réglementation ont adopté de nouvelles lois. De ce fait, de nouveaux organismes provinciaux ont vu le jour au Canada, dont les centres de notification (One Call) provinciaux qui offrent un soutien technique par l’entremise d’organismes comme l’Association canadienne de normalisation (CSA), qui mettent sur pieds des formations et font preuve d’initiatives au niveau de la législation grâce au Canadian Common Ground Alliance (CCGA), en plus de l’appui d’organismes de réglementation comme la Régie de l’énergie du Canada (REC). Grâce à beaucoup d’efforts, de collaboration et de dévouement, nous avons tous pu profiter de cette évolution. Les données démontrent une baisse constante des incidents liés aux perturbations du sol au cours des dernières années.

Ainsi, la prochaine fois que vous serez à l’extérieur, regardez votre quartier à travers une nouvelle lentille et prenez en considération le fonctionnement caché de nos grandes communautés. Après tout, il faut s’assurer que tout fonctionne comme prévu, de manière sûre, fiable et silencieuse.

 

Auteur — Mark Bradley

Mark Bradley possède une passion pour la prévention des dommages. Il fait preuve de leadership auprès des parties prenantes et sait démontrer son expertise en matière de réglementation.