Ontario : Rapport sur la protection de l’environnement de 2015-2016
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La commissaire à l’environnement de l’Ontario, Dianne Saxe, a lancé un avertissement sommant le gouvernement provincial de combler plusieurs lacunes importantes afin de préserver la biodiversité de l’Ontario.
Dans son premier Rapport annuel sur la protection de l’environnement, Progrès modestes, publié le mois dernier, la commissaire Saxe appelle le gouvernement à joindre l’acte à la parole afin de surveiller la biodiversité, de lutter contre le déclin de la faune, de lutter contre les espèces envahissantes et de donner suite à une meilleure gestion des incendies forestiers. « Quand vient le temps de préserver la biodiversité de l’Ontario, le gouvernement a souvent de bonnes paroles, mais elles ne suffisent pas; il doit passer à l’acte », a déclaré madame Saxe. Le volume 1 du rapport fait état des impressionnants progrès du gouvernement à l’égard de son respect de la Charte des droits environnementaux (CDE). Quant au volume 2, il fait rapport sur les lacunes du ministère des Richesses naturelles et des Forêts dans la préservation de la biodiversité de l’Ontario.
La perte de biodiversité à grande échelle est une crise dans notre province et partout sur la planète. Ce rapport attire l’attention sur trois exemples de déclins qui ont actuellement cours dans la faune ontarienne:
- les populations de 8 de nos 27 espèces d’amphibiens risquent de disparaître de la province;
- les populations d’orignaux ont chuté de 20 % au cours des 10 dernières années;
- les populations de 4 de nos 8 espèces de chauves-souris sont en déclin rapide, ce qui les classe désormais comme des espèces en danger en raison du « syndrome du museau blanc », une maladie fongique virulente.
Les espèces envahissantes représentent une des plus grandes menaces à la biodiversité mondiale. Les espèces comme la carpe asiatique, l’agrile du frêne, la moule zébrée et même les cochons sauvages peuvent perturber, voire détruire, des écosystèmes entiers. Les répercussions des espèces envahissantes coûtent chaque année des millions de dollars à la province. Par exemple, on estime qu’il en coûte plus de 75 millions annuellement pour contrer les répercussions qu’entraînent à elles seules les moules zébrées; elles sont un grave problème pour certaines stations de traitement des eaux et centrales électriques situées aux abords des Grands Lacs, puisque ces moules viennent obstruer les tuyaux de prise d’eau.
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