Dans un nouveau rapport intitulé Incidences environnementales de l’extraction du gaz de schiste au Canada, un comité d’experts conclut que la mise en valeur du gaz de schiste doit être étayée par une activité scientifique et des stratégies de gestion bien ciblées visant à comprendre et atténuer les incidences possibles. Rendu public aujourd’hui par le Conseil des académies canadiennes, le rapport aborde les incidences environnementales et sanitaires connexes et présente des pistes de réflexion concernant la mobilisation et la confiance du public.
Le gaz de schiste est à l’avant-plan d’un boom de l’énergie qui a de profondes répercussions économiques, environnementales et sociales dans une grande partie de l’Amérique du Nord. Certains considèrent que le gaz de schiste changera les règles du jeu parce qu’il s'agit d'une ressource abondante, bien souvent située près des grands marchés et relativement peu coûteuse à produire. Le Canada est le troisième plus grand producteur et quatrième plus grand exportateur de gaz naturel au monde, et il possède de vastes ressources en gaz de schiste. De ce fait, il a un rôle majeur à jouer à l’égard de cette nouvelle source d’énergie.
« Pour le Canada, le contexte régional a de l’importance. Il n’existe pas d’approche unique universelle qui permettrait de faire face aux différentes incidences environnementales susceptibles de se présenter dans les diverses régions du Canada, selon Elizabeth Dowdeswell, présidente du Conseil des académies canadiennes. Les collectivités et les décideurs devront aborder les incidences environnementales possibles en fonction de leur propre contexte, suivant leurs propres processus décisionnels. »
Le rapport du comité d’experts jette la lumière sur diverses incidences environnementales associées à l’intégrité des puits, aux eaux souterraines et eaux de surface, aux émissions de gaz à effet de serre, aux impacts sur le territoire, aux activités sismique et à la santé humaine. Il fait en outre ressortir l’importance que revêtent la détermination des conditions de référence et la surveillance continue, ainsi que la recherche et la collecte de données.
Le comité d’experts n’avait pas pour mandat d’évaluer les aspects liés à la sécurité, de déterminer la faisabilité économique de la mise en valeur du gaz de schiste ou de comparer différentes sources d’énergie. Le rapport fournit un examen approfondi des incidences possibles, tout en offrant des idées quant à la façon de les atténuer. Grâce à la prévoyance dont Environnement Canada a fait preuve en commandant cet examen, les gouvernements, l’industrie et les autres intervenants auront à leur disposition une ressource très fouillée au moment d’examiner les orientations futures des activités de mise en valeur au Canada.
Canadian Water and Wastewater Association