Le Bureau de santé de l’environnement et du milieu de travail de Santé Canada a récemment publié les Recommandations pour la qualité de l'eau potable au Canada : document technique - Le chlorure de vinyle. Selon les recommandations, la concentration maximale acceptable (CMA) de chlorure de vinyle dans l'eau potable est de 0,002 mg/L (2 µg/L). « Il faut déployer tous les efforts possibles pour maintenir les concentrations de chlorure de vinyle dans l'eau potable au niveau le plus bas qu'il soit raisonnablement possible d'atteindre (ou ALARA). »
Le chlorure de vinyle est principalement un produit synthétique. Il peut se retrouver dans l'eau potable par relargage à partir de tuyaux en polychlorure de vinyle (PVC), s'il est rejeté par des installations industrielles et des usines de fabrication de latex, ou par suite de la biodégradation de solvants synthétiques. À l'heure actuelle, on ne compte qu'une seule installation de fabrication de PVC au Canada.
Dans ce document technique, on recense et on évalue tous les risques pour la santé associés avec la présence de chlorure de vinyle dans l'eau potable, en tenant compte de toutes les voies d'exposition concernées — c'est-à-dire l'ingestion, l'inhalation ainsi que l'absorption par la peau pendant une douche ou un bain.
Le chlorure de vinyle est classé comme étant cancérogène pour l'être humain avec une preuve suffisante de cancérogénicité chez l'humain et chez les animaux. Des effets sur le foie et des effets neurologiques ont été reliés à l'exposition au chlorure de vinyle chez l'humain (à des concentrations correspondant à celles qu'on enregistre en milieu de travail) et chez les animaux. Le cancer du foie est l'effet le plus grave de l'exposition par ingestion ou par inhalation au chlorure de vinyle.
Canadian Water and Wastewater Association