Je dois dire que je me joins au mouvement pour commencer à nommer cette situation pour ce qu’elle est réellement, une crise climatique et non seulement un changement agaçant pour certains comme les négationnistes préfèrent en minimiser l’importance. Une vieille amie est venue chez moi la fin de semaine dernière. Elle est non seulement une grande admiratrice du président Trump, mais affirme également que le changement climatique n’existe pas. Elle n’est pas la seule (un de mes propres frères est d’accord avec elle) et cette réaction négationniste est aussi forte ici au Canada qu’elle l’est aux États-Unis. Je ne sais pas comment c’est possible de le nier après voir avoir été témoin d’une deuxième inondation au cours des trois dernières années qui n’est supposée arriver qu’une fois aux 100 ans. On a constaté les dommages causés par le niveau élevé de l’eau et l’inondation dans les Grands Lacs et le Saint-Laurent, qui ont encore une fois touché Toronto et Montréal. D’incroyables pluies torrentielles se sont abattues sur les villes et dépassées la capacité de la plupart des réseaux collecteurs d’eaux pluviales. Toutes les véritables données scientifiques indiquent que la situation s’aggravera avant de s’améliorer… Si jamais elle s’améliore.
L’ACEPU est une voix très influente dans les discussions nationales sur ce sujet. Notre comité sur le changement climatique joue un rôle de direction au sein d’une coalition de groupes qui réclame l’action du gouvernement fédéral sur le climat. L’ACEPU fait partie de deux groupes de travail fédéraux qui se penchent sur les risques d’inondation (un groupe travaille sur la cartographie et un autre examine l’aide d’urgence et la question des assurances) et collabore au Conseil consultatif sur les inondations du ministère. Nous tenons à préciser que même si ces groupes de travail comptent beaucoup de décideurs, scientifiques, géographes et experts financiers provinciaux et fédéraux très compétents, la plupart des mesures et des adaptations requises retomberont sur le secteur municipal. Ces groupes de travail doivent donc intégrer un plus grand nombre d’entre nous dans l’élaboration des plans et réfléchir sur la façon de financer ces adaptations. Nous bénéficions du soutien de la Fédération canadienne des municipalités (FCM) dans ces discussions et nous appuyons les programmes de financement du FCM destinés aux projets sur le climat.
La crise climatique touche cependant presque tous les aspects de nos activités dans les services d’utilité publique. Contrairement aux inévitables implications pour la gestion des eaux pluviales et l’aménagement urbain, nos ressources en eau sont également menacées de pénurie et de sécheresse, ce qui rend le travail de notre comité sur la gestion efficace de l’eau encore plus important. Il s’agit d’un problème pour notre comité sur la gestion de la sécurité et Sécurité publique Canada qui examinent nos activités et notre résilience. Les hausses de température soulèvent aussi des inquiétudes pour la qualité de l’eau potable et par là le traitement de l’eau qu’étudient Santé Canada et notre propre comité sur la qualité de l’eau potable. Avant de passer à l’adaptation, nous pouvons également jouer un rôle en réduisant notre apport industriel au changement climatique et aux gaz à effet de serre (GES). Notre comité sur la gestion énergétique travaille donc au sein de notre comité sur le changement climatique pour trouver des façons de réduire la consommation d’énergie dans nos usines, puis créer une énergie plus propre. Bien sûr, tout ça finit par déboucher sur les questions de renouvellement de l’infrastructure et de financement. Le travail de notre comité sur la direction dans les services d’utilité publique (Utility Leadership Committee) pour les activités durables aidera à créer une feuille de route pour nos membres.
Alors, bien sûr... nous aborderons toutes ces questions cruciales à la Conférence nationale sur l’eau potable et les eaux usées à Banff en Novembre. Venez vous joindre aux discussions. La plus grande partie du programme est maintenant affichée sur le site Web et je vous encourage à vous inscrire tôt?! www.nwwc2019.ca (anglais seulement)
Canadian Water and Wastewater Association