La référence à une Agence canadienne de l’eau dans les lettres de mandat du premier ministre au ministre d’Environnement et Changement climatique (monsieur Jonathan Wilkinson) et au ministre d’Agriculture et d’Agroalimentaire (madame Marie-Claude Bibeau) a piqué notre curiosité. Même si nous ne sommes pas encore certains de tout ce que pourrait comporter cette agence, il semblerait qu’elle soit davantage orientée vers les ressources globales en eau, leur protection et leur gestion. Peu importe la taille de l’agence, elle est considérée comme étant une perspective très positive.
Nous avons constaté à de nombreuses reprises que les questions relatives à l’«?eau?» peuvent facilement relever d’une douzaine de ministères fédéraux séparés, et d’encore plus d’agences appartenant à ces ministères. Nous pouvons donc nous dire que l’eau dépend «?presque?» de chaque ministère. Depuis un certain temps maintenant, l’ACEPU demande au gouvernement fédéral de nommer un «?secrétaire parlementaire pour l’eau?», un «?tsar de l’eau?» ou une «?personne-ressource?», qui peut examiner les principales questions relatives à l’eau d’une perspective plus vaste, englobant plusieurs ministères, et peut-être l’orienter vers une politique fédérale plus cohérente. Un bon nombre d’autres organisations sur l’eau au Canada, comme nos partenaires à l’Association canadienne des ressources hydriques ou au groupe POLIS, à Victoria, exigent une stratégie nationale de l’eau depuis de plus nombreuses années encore.
Nous pensons que des efforts fédéraux plus cohérents ne peuvent qu’être bénéfiques. Il faudrait au moins examiner tous les efforts et inciter à une communication claire entre les ministères et les agences. Nous sommes toujours convaincus que l’eau relève principalement de la compétence provinciale, qui tient compte de la vaste géographie de notre pays, et qu’une solution unique ne convient pas à tous. Cependant, un effort fédéral unifié pourrait être dirigé à la protection de la source en matière de changement climatique, à l’affectation adéquate et à l’usage agricole, à la gestion des approvisionnements durant les sécheresses et les inondations et à nos Premières Nations. Espérons que les concepts formulés ici «?ruissellerons?» vers les ministères de l’Infrastructure et de l’Innovation qui pourraient sans doute avoir une incidence plus directe sur nos activités municipales. Nous sommes déjà encouragés par les commentaires de notre nouvelle ministre à l’Infrastructure (madame Catherine McKenna) et par son constat sur le portefeuille d’Infrastructure qui doit jouer un rôle proactif dans la lutte au changement climatique.
Autres éléments importants dans les lettres de mandat :
En attendant, nous avons une meilleure idée de ce qu’est la Banque de l’infrastructure Canada et des nouvelles possibilités de financement qu’elle peut fournir, particulièrement en facilitant les choses aux partenaires de tierce partie.
Vous entendrez parler ENCORE PLUS des ministères et des nouvelles agences à la Fenêtre sur Ottawa et au Sommet canadien de l’eau du 10 au 12 juin prochains. Notez-le à votre agenda maintenant?!
Robert
Canadian Water and Wastewater Association