Une idée fausse circule quant à l’aspect purement universitaire de l’IWA. Ce qui était "peut-être souvent" le cas il y a longtemps, mais sur plus de 12 ans d’engagement, j’ai pu observer que l’intérêt porté aux services d’utilité publique et à leur gestion a considérablement progressé. Le dernier congrès mondial de l’eau tenu à Copenhague avait pour thème les villes intelligentes, et nous avons accueilli un forum de dirigeants de services d’utilité publique qui a connu un franc succès. Nous avons planifié, pour Toronto cet été, un autre forum pour les dirigeants des services d’utilité publique sur trois jours (du lundi au mercredi).

La quatrième session du Comité intergouvernemental de négociation (INC-4) s’est achevée à Ottawa, marquant des progrès importants dans l’élaboration d’un accord mondial visant à mettre fin à la pollution plastique d’ici 2040. En tant que pays hôte, le Canada a joué un rôle essentiel pour la recherche de consensus, et pour établir la feuille de route d’Ottawa, en insistant sur le travail continu et la création d’un groupe de rédaction juridique. Le Canada a annoncé des mesures nationales, y compris la création d’un registre fédéral sur les plastiques et le financement de solutions pour éliminer les déchets de plastique, en plus de sa contribution au partenariat mondial d’action pour les matières plastiques et le programme mondial pour l’économie bleue (PROBLUE) afin de réduire la pollution par le plastique et promouvoir des économies côtières durables. L’INC-5 est prévue pour décembre en République de Corée avec la finalisation du traité pour objectif. 

Le gouvernement de l’Alberta est sur le point de terminer une étude de faisabilité relative à l’augmentation de la capacité de stockage du réservoir de la rivière Bow pour répondre aux problèmes de sécheresse et d’inondation, particulièrement à Calgary et dans le sud de l’Alberta. Les commentaires du public sont sollicités quant à deux possibilités : agrandir le réservoir du lac Ghost ou construire un nouveau réservoir entre Cochrane et le barrage Bearspaw. L’enquête, ouverte jusqu’au 6 mai, informera sur l’achèvement de l’étude en décembre 2024 et son avancée possible vers les phases d’ingénierie et de réglementation. L’étude, qui fait partie de l’initiative sur les choix pour le réservoir de la rivière Bow, évalue les facteurs sociaux, environnementaux et économiques pour trois sites potentiels, mais se concentre actuellement sur les deux premiers, excluant l’option Morley. Aucune préférence n’a encore été indiquée.  

L’Alberta est menacée de graves sécheresses en raison d’un hiver chaud et sec, avec des accumulations de neige, des rivières et des réservoirs en-deçà des niveaux habituels. Ce qui a amené 38 importants détenteurs de permis d’utilisation d’eau du sud de l’Alberta à accepter volontairement de réduire leur usage de l’eau en présence de sécheresse pour favoriser les collectivités, l’économie et l’environnement. Ces accords couvrent jusqu’à 90 % de l’eau allouée dans les bassins de la rivière Bow et d’Oldman et 70 % dans le bassin de la rivière Red Deer. Les municipalités, les industries et les districts d’irrigation se sont engagés à une réduction précise de la consommation d’eau, avec des rajustements toutes les deux semaines selon les prévisions d’apport en eau. Le gouvernement de l’Alberta appuiera ces efforts avec la surveillance des conditions, en optimisant l’exploitation des réservoirs et en encourageant les plus petits détenteurs de permis à adopter des mesures d’économie d’eau similaires. La mise en œuvre de ces accords dépendra de cinq facteurs, notamment des données sur l’accumulation de neige, la répartition de l’eau, le niveau des réservoirs et des rivières, la demande en eau et les problèmes locaux. 

Le ministre de l’Intendance des terres, de l’eau,  et des ressources, Nathan Cullen, a annoncé des possibles conditions de sécheresse en C.-B. en raison d’une faible couverture de neige en avril, 63 % sous la normale, la plus faible en 50 ans. Il a également souligné les répercussions des dernières sécheresses sur les collectivités, la faune et l’industrie, et a décrit les mesures proactives comme l’infrastructure hydrique résiliente et un Fonds de sécurité des bassins hydrographiques de 100 millions de dollars. Le gouvernement a investi dans le Programme d’infrastructure d’eau en milieu agricole, organise des ateliers et met en place des tables régionales pour des solutions issues de la collectivité. Les efforts de conservation sont encouragés chez tous les secteurs, et le gouvernement continuera de surveiller les ressources hydriques, pour être prêt à mettre en œuvre d’autres mesures, si nécessaire.