Ont. : Table ronde du ministre ontarien de l’Agriculture sur la taxe fédérale sur le carbone – 21 mars
Imprimez cet article | Envoyez à un collègue
Le 21 mars 2019, le premier ministre ontarien, Doug Ford, le ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales, Ernie Hardeman, ainsi que le ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs, Rod Phillips, ont pris part à une table ronde consacrée à l’incidence de la taxe fédérale sur le carbone sur l’industrie agroalimentaire de l’Ontario. Cette rencontre a eu lieu dans une ferme de Woodstock, dans le comté d’Oxford, en compagnie de 25 représentants sectoriels.
Le premier ministre Ford a juré que le gouvernement de l’Ontario utilisera tous les moyens à sa disposition pour lutter contre la taxe sur le carbone, qui, a-t-il ajouté, ferait augmenter le prix de tout dans la province.
Le ministre Phillips a pour sa part déclaré que l’Ontario est jusqu’ici parvenu à abaisser de 22 % ses émissions de GES et atteindra l’objectif de 30 % de réduction sans les exigences d’un programme de plafonnement et d’échange et d’une taxe sur le carbone.
L’ACP et la compagnie membre Dowler-Karn étaient en compagnie de groupes d’agriculteurs, de la Fédération de l’agriculture de l’Ontario (FAO), de la Fédération des agriculteurs chrétiens de l’Ontario (FACO), de groupes de producteurs, de serriculteurs ainsi que de producteurs de volaille, de porcs et d’ovins. Dan Kelly, le président du conseil de l’ACP, et Jason Cooper – tous deux de Dowler-Karn –, ainsi que la directrice des Relations gouvernementales de l’ACP pour l’Ontario, Marcelline Riddell, ont souligné les limites de la taxe sur les plans administratif et politique ainsi que les graves contrecoups qu’elle aura sur l’industrie du propane, notamment sur sa capacité à servir ses clients du secteur agricole.
Le premier ministre de l’Ontario a fait valoir les résultats obtenus par le gouvernement au chapitre de la création d’emploi, a évoqué les « pilules empoisonnées » que contenaient les contrats d’approvisionnement en énergie du précédent gouvernement, en plus de présenter la pénurie de main-d’œuvre, les mesures de réduction de la bureaucratie, l’élargissement du réseau de gaz naturel et l’internet haut débit comme les priorités de son gouvernement. M. Ford a aussi parlé de l’importance des enjeux liés à la santé mentale dans les collectivités rurales et la nécessité de faire plier le gouvernement fédéral afin de s’assurer que la taxe sur le carbone soit supprimée.
M. Kelly a rappelé que notre industrie craint que le propane ne soit pas exempté de la taxe sur le carbone, en dépit des avantages qu’il présente sur le plan environnemental. M. Cooper s’est quant à lui attardé à la pauvreté de conception de la taxe et à son incidence sur certains secteurs et éléments. Parmi les enjeux qu’il a évoqués, citons la façon d’appliquer la taxe sur les bouteilles de propane et l’incapacité des agriculteurs et des fournisseurs à répercuter l’augmentation du coût des marchandises sur les consommateurs, les prix des contrats ayant été préalablement établis. De son côté, Mme Riddell a demandé au gouvernement de considérer le coût des projets d’expansion du réseau de gaz naturel sur les autres fournisseurs de carburant, notamment les fournisseurs de propane.
Keith Currie, de la FAO, a déclaré que la taxe sur le carbone dressera les agriculteurs les uns contre les autres, car certains paieront moins, suivant la façon dont ils dirigent leurs opérations. La FAO estime que l’industrie agricole représente plus de 800 000 emplois directs et indirects en Ontario.
Cette rencontre a été productive et a représenté une occasion de réseauter et de favoriser l’établissement d’alliances avec de nombreux clients de compagnies de propane et leurs associations représentatives, dont plusieurs peuvent offrir un point de vue intéressant dans le cadre de cette discussion et fournir leur appui sur d’autres questions d’intérêt commun, comme les restrictions saisonnières de charge.