ON : Une nouvelle capacité de production et de stockage est nécessaire pour répondre à la demande croissante d'électricité de la province

À la fin du mois de janvier, la Société indépendante d'exploitation du réseau d'électricité (SIERE) a publié des rapports sur ses prévisions à long terme pour combler les besoins énergétiques à venir tout en décarbonisant le réseau de distribution électrique.

Dans son premier rapport, intitulé Pathways to Decarbonisation, la SIERE propose deux scénarios pour diriger la province vers la carboneutralité. Le scénario « Moratorium » indique qu’au moins à court terme, le recours au gaz naturel est encore nécessaire. Si les réserves d’énergie propre étaient suffisantes pour répondre aux besoins grandissants en électricité, la province pourrait imposer un moratoire sur le gaz naturel à partir de 2027. D’ici 2035, le système pourrait aussi moins dépendre des parcs automobiles alimentés au gaz naturel, ce qui réduirait les émissions de 60 % comparativement aux premières prévisions de la SIERE. Le coût pour embrasser ce scénario : 26 milliards de dollars en programmes et en infrastructures. 

L’autre scénario, intitulé « Pathways », propose un réseau de distribution d'électricité qui serait carboneutre, fiable et économique. Le scénario ajoute 65 000 MW en nouvelle énergie, notamment en énergie solaire, éolienne, hydroélectrique, nucléaire et en capacité de stockage, donc près du triple des sources sans émission par rapport à 2021. Le scénario est fondé sur l’hypothèse de la disponibilité de 15 000 MW d’hydrogène pour remplacer la production de gaz naturel. Les estimations s’élèvent à 375 $ - 425 $ milliards pour doubler efficacement la taille du système.

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Dans son deuxième rapport, 2022 Annual Planning Outlook, la SIERE examine la demande en électricité en Ontario pour les 20 prochaines années.

Quelques renseignements importants :

• La demande en électricité est en hausse, la SIERE anticipe une croissance annuelle de 2 %.
• Cette hausse de la demande, jumelée à une offre moins disponible, met en évidence l’importance de doter la province d’une nouvelle capacité de production et d’une meilleure capacité de stockage d’ici le milieu des années 2020.
• Il sera nécessaire de produire plus d’énergie avant la fin de la décennie, ce qui exige le recours à plus d’options et le développement de nouvelles infrastructures de transmission.

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À noter qu’à une réunion des partenaires le mois dernier, la SIERE a reconnu que la demande énergétique était difficile à prévoir et que les scénarios devront être mis à jour au fil du temps. La SIERE a indiqué à ses partenaires que la hausse de la demande en électricité était notamment due à :

• La constitution de parcs de véhicules de transport en commun
• La croissance des secteurs industriel et minier
  • Deux grandes usines de composants de batteries feront grimper la demande (Trudeau announces deal to build $1.5B electric vehicle battery plant in Ontario – en anglais) (Ottawa annonce une nouvelle usine de composants de batterie pour véhicules électriques en Ontario)
  • Investissements dans deux entreprises « d’acier vert » (Ontario invests in green steel technology in Hamilton – en anglais)
• La charge des véhicules électriques
• La mise hors service et la réfection des centrales nucléaires 

Selon l’ACP, les rapports présentent un portrait de l’avenir basé sur des hypothèses. De surcroît, les scénarios impliquent d’importants coûts, dans les milliards de dollars. Ce qui fait ressurgir l’importance d’adopter une approche collaborative pour atteindre la carboneutralité, tout en conservant et en faisant mieux reconnaître le propane parmi les choix en matière d’énergie, surtout pour les populations rurales et éloignées de l’Ontario qui n’ont pas accès au réseau de distribution de gaz naturel et pour qui l’électricité reste une option coûteuse.