Le budget de février du gouvernement albertain prévoit un déficit de 6,8 milliards de dollars, mais il est devenu obsolète quelques semaines plus tard, lorsque la province a été touchée par la COVID-19 et les bas prix du pétrole. Le 27 août, le gouvernement a présenté une mise à jour financière et a prévu que le déficit atteindrait 24,2 milliards de dollars.
La nouvelle prévision de déficit de la province serait le plus grand déficit jamais enregistré depuis les années 1980. La majeure partie de cette augmentation - environ 70 % - est le résultat d'une forte baisse des recettes publiques.
La dette de la province s'élève maintenant à 99,6 milliards de dollars. Le ratio de la dette au PIB a augmenté pour atteindre 22 %. Le PIB réel de la province diminuera de 8,8 % en 2020. L'Alberta a également connu un taux de chômage de 13 %, avec la perte de 170 000 emplois. Les recettes tirées des ressources naturelles ont chuté à 1,2 milliard de dollars, le plus bas niveau depuis le début des années 1970.
Ces chiffres donnent à réfléchir et laissent présager une sombre réalité pour les Albertains à court terme. En conséquence, le gouvernement albertain prévoit fournir des services gouvernementaux les plus rentables possible. Cela signifie une réduction potentielle des coûts et la privatisation de certains services. Le gouvernement n'a pas l'intention d'augmenter les impôts ou de mettre en place une taxe de vente.
Le gouvernement ajoutera 1,4 milliard de dollars à son plan de dépenses en capital pour cette année et prévoit de dépenser près de 10 milliards de dollars pour des projets d'infrastructure. Cela signifiera des opportunités potentielles pour les membres de l'ACP engagés dans le secteur de la construction.
Le ministre des Finances, Travis Toews, s'attend à un rebondissement partiel de 4,6 % l'année prochaine. Il est peu probable que l'emploi se rétablisse complètement avant 2021, tandis que les taux du PIB réel ne dépasseront probablement pas les niveaux de 2019 avant au moins 2022. La province a l'intention de fournir une mise à jour des projections budgétaires sur trois ans en novembre, ainsi qu'un nouveau budget en février 2021.
Bien que l'activité économique devrait s'améliorer avec la levée progressive des mesures de santé publique, le gouvernement a averti que le rythme de la reprise dépendrait de l'évolution de la pandémie. Une deuxième vague d'infections pourrait entraîner des mesures de santé publique supplémentaires et faire dérailler la reprise de l'économie mondiale et des prix du pétrole.
La baisse des recettes non liées aux ressources naturelles de l'Alberta signifie que cette province aura droit à un paiement de stabilisation fiscale de la part du gouvernement fédéral. Toutefois, le plafond actuel de 60 dollars par personne signifie que le maximum que la province pourrait obtenir serait d'environ un quart de milliard de dollars, ce qui est peu par rapport à la réduction des recettes que la province a connue.
L'ACP demandera des réunions avec les membres du gouvernement de l'Alberta afin de faire progresser l'utilisation du propane et la diversification pour accroître les opportunités économiques.
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