Il y a récemment eu une certaine confusion dans l’industrie concernant l’enregistrement des temps de service au poste de pilotage et des temps dans les airs dans le carnet de bord. En décembre 2017, Transports Canada a émis un courriel indiquant que les deux sont équivalents. Ce message a causé une certaine controverse parmi nos membres – particulièrement chez les exploitants qui donnent une formation à de nouveaux pilotes – c’est-à-dire pratiquement tous ceux qui enregistrent leurs temps de vol en incluant le temps entre le démarrage et l’arrêt du (des) moteur(s). Cette interprétation correspond aux normes de l’OACI, mais pas avec l’interprétation de Transports Canada. L’effet de cette interprétation pour les écoles de pilotage est important puisque les pilotes en formation ne pourraient enregistrer que les temps entre l’envol et l’atterrissage pour leurs demandes de brevet, ce qui se traduirait par une augmentation de 10 à 20 % des coûts de formation. De plus, cette interprétation ferait que les formateurs canadiens seraient moins concurrentiels avec d’autres juridictions internationales qui utilisent généralement les définitions de l’OACI.
L’ACH et Lyle Watts de Heli-College Canada (et président de notre comité de la formation au pilotage et de l’octroi de licences) a récemment rencontré des officiels de Transports Canada sur ce sujet pour leur présenter certaines de nos préoccupations. Ces officiels ont été très disposés à entendre les sujets soulevés par notre industrie et ont décidé de ne pas appliquer l’interprétation émise en décembre 2017, du moins pour l’instant. Transports Canada a aussi convenu d’entreprendre un dialogue avec le comité de la formation au pilotage et de l’octroi de licences de l’ACH sur ce sujet dans le but de trouver une solution à cette question. D’autres questions à la fois distinctes et connexes seront discutées avec notre industrie en même temps, incluant le minimum d’heures requises pour obtenir un brevet commercial, ainsi que les éléments d’une proposition de l’ACH déposée en 2016 demandant de réduire le nombre d’heures de vol en solo requises pour l’octroi d’une licence de pilote commercial