La semaine dernière, la National Transporation Safety Board (NTSB – États-Unis) a publié son rapport sur l’incident de juillet 2017 à l’aéroport de San Francisco. Le rapport a identifié des lacunes dans la réglementation canadienne relative aux pilotes réservistes comme facteur contribuant, entre autres facteurs non liés à la fatigue. Les conclusions de la NTSB sur cet incident peuvent avoir un effet négatif sur les discussions portant sur la réglementation canadienne proposée sur les temps de vol et de service en vol. Le rapport final de l’enquête n’ayant pas encore été déposé, il n’est pas clair si le commandant (réserviste) était en service, s’il s’était reposé avant d’être appelé à piloter, ou même si son horaire était conforme à la réglementation canadienne proposée sur les temps de vol et de service en vol. Ensuite, le débat pourrait avoir comme effet d’entraîner une réaction de réflexe politique qui toucherait toute l’industrie de l’aviation commerciale – incluant les hélicoptères – en traitant de la question très étroite des horaires de vol pour les vols réguliers. À tout le moins, les politiciens et les régulateurs doivent déterminer exactement ce qui s’est passé avant se sauter à toute conclusion. La communauté de l’aviation commerciale ne se cache pas des faits qui ont mené à l’accident d’Air Canada – les faits étant l’élément clé – mais Transports Canada doit mettre les circonstances et les facteurs contributifs dans un contexte opérationnel et réglementaire avant d’adopter la réglementation proposée mal avisée dans sa forme actuelle, surtout à la suite d’un incident isolé. Pour plus d’information sur les constats de la NTSB sur l’incident d’Air Canada, allez Pour en savoir plus... (disponible en anglais seulement).