Le manque de surveillance adéquate de la part des ministères et des municipalités a pour conséquence le manque de préparation pour répondre aux situations d’urgence.
Imprimer cet article | Envoyez à un collègue
Le Rapport annuel 2017 du Bureau de la Vérificatrice générale de l’Ontario, rendu public le 6 décembre 2017, contient une critique virulente du régime de gestion des situations d’urgence de la province.
Le rapport indique que la surveillance de la gestion des situations d’urgence en Ontario relève du comité du Conseil des ministres pour la gestion des situations d’urgence, qui ne s’est pas réuni depuis plusieurs années.
De plus, le rapport critique l’actuel programme de gestion des situations d’urgence de la province pour ne pas avoir tenu compte des urgences survenues après 2009, ou de l’information la plus récente sur les effets du changement climatique, les cyberattaques et le terrorisme.
Les principales observations indiquent une série de lacunes importantes
Le rapport contient, entre autres choses, les observations suivantes :
- l’actuelle structure de gouvernance et le processus de surveillance des ministères et des municipalités ne sont pas suffisants pour les préparer à pouvoir répondre à des situations d’urgence?;
- les processus d’évaluation des risques ne sont pas suffisants pour garantir que le programme de gestion des situations d’urgence de la province comprenne tous les secteurs de préoccupation?;
- la province ne dispose pas d’un système de technologie de l’information (TI) coordonné pour la gestion des situations d’urgence?;
- les deux plans de mesures d’urgence établis par le bureau provincial de gestion des situations d’urgence (GSUO) : le Plan provincial d’intervention en cas d’urgence et le Plan provincial d’intervention en cas d’urgence nucléaire?; n’ont pas été mis à jour depuis 2008 et 2009?;
- aucun des ministères visités durant la préparation du rapport n’avait mis en place une stratégie pluriannuelle en matière d’exercice de pratiques afin de vérifier l’efficacité, au fil du temps, des mesures à prendre à l’égard de divers risques?;
- une démarche uniformisée d’intervention en cas d’urgence n’a pas encore été sanctionnée après huit ans de travaux et
- la province n’a pas réussi à mesurer le rendement du programme de gestion des situations d’urgence ni de l’état de préparation de l’Ontario.
Recommandations
Le rapport recommande que le ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels (le Ministère) par l’entremise de l’organisme provincial de gestion des urgences doive :
- revoir les meilleures pratiques et recommander une structure de gouvernance et un régime de surveillance qui mettent l’accent sur des programmes de gestion des situations d’urgence suffisants et de qualité. Il doit aussi réaliser un suivi auprès des ministères et municipalités non conformes pour s’assurer qu’ils apportent des améliorations sans tarder?;
- évaluer si le chef de la gestion des situations d’urgence dispose de l’autorité nécessaire pour faire respecter les exigences des ministères et des municipalités en vertu de la loi actuelle ou si des modifications s’imposent pour lui conférer cette autorité?;
- mettre en place les niveaux d’assistance appropriés et le personnel nécessaire pour appuyer toutes les municipalités de l’Ontario et les préparer à des situations d’urgence et
- revoir les besoins en technologie de l’information de la province et mettre en œuvre une solution technologique de l’information efficace et coordonnée pour toute la province.
Pour consulter le rapport de la vérificatrice générale :
Retour à Association canadiennes des eaux potables et usées Bulletin électronique